Mon blog prend quelques jours de vacances... A bientôt !
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accrochées à la digue
des cristes marines
- faire son balluchon
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mercredi 30 juin 2010
lundi 28 juin 2010
vendredi 25 juin 2010
jeudi 24 juin 2010
mardi 22 juin 2010
lundi 21 juin 2010
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"attention au feu"
sur le sentier de sable
un parfum de résine
craquement -
une pomme de pin
lâche ses écailles
parfois
le bruit d'un avion
vers d'autres cieux
lumière
de branche en branche
un geai
le vent
dans les saules
une voile au loin
***
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"attention au feu"
sur le sentier de sable
un parfum de résine
craquement -
une pomme de pin
lâche ses écailles
parfois
le bruit d'un avion
vers d'autres cieux
lumière
de branche en branche
un geai
le vent
dans les saules
une voile au loin
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dimanche 20 juin 2010
Danièle Duteil – Recension (abrégée) du recueil de tanka Français / Anglais D'âmes et d'ailes / of souls and wings de Janick Belleau (Editions du Tanka francopnone, mars 2010, ISBN 978-2-9810770-5-9).
Recension parue dans la Revue du tanka francophone, no 10 – juin 2010.
D’âmes et d’ailes : un ensemble de 91 tanka structuré en sept séquences. Le fil qui les sous-tend apparaît nettement : il s’agit d’une poésie ancrée dans l’environnement immédiat de l’auteure et dans les saisons ponctuant la fuite du temps ; au gré de l’instant vécu, elle laisse jaillir l’émotion qui réactualise la mémoire. (…)
D’âmes et d’ailes explore de nobles sentiments ou de grands thèmes (… et) indique clairement que la Femme occupe la place centrale du recueil. (…)
Fraiche matinée
les samares voltigent
stabat mater
monte la voix d’Emma Kirby
le temps suspendu
(…) Si le recueil s’ouvre sur le chant, (…) n’est-ce pas pour rappeler que le tanka, tout comme le waka des origines, est bien un chant aux accents lyriques ? Qui plus est, un chant éminemment féminin car la femme a largement contribué à l’émergence de ce genre poétique. (…)
(Le chapitre) Feu ardent loue l’amour et la sensualité. Du monde, monte inlassablement un chant, tel un hymne à la vie d’où surgit l’émotion (…) ; il figure aussi la voie reliant l’infime au général, l’individuel à l’universel. (…) Au coeur de cette impermanence, la seule certitude semble être l’amour infaillible de la poétesse :
Au lever
mes cheveux sur le peigne
à la tombée du jour
feuilles d’érables dans le vent
tout passe… sauf mon amour
(…) Le recueil s’achève (…). Dans la ville-berceau du tanka et face à ses soeurs « poétesses de waka » à qui elle rend hommage, elle ramène (…) le moi à la petite dimension qu’il lui revient d’occuper dans ce vaste monde. En même temps, elle sait que la poésie (…) est le moyen d’accéder à l’éternité.
A Kyôto
rendant visite
aux poétesses de waka –
se souviendra-t-on encore de moi
dans mille printemps
La boucle est bouclée (…). Ainsi en témoigne l’hommage rendu à chacune depuis Marie (…) jusqu’à celles qui ont laissé au tanka ses marques de noblesse, en passant par toutes les contemporaines qu’un chemin de vie semblable à celui de l’auteure unit.
D’âmes et d’ailes est un recueil finement travaillé, sensible et fort, propre sans doute à émouvoir les esprits de ses lectrices et de ses lecteurs. (… Il) s’ancre à la fois dans la tradition du tanka en deux parties (la première évoquant le plus souvent la nature et la seconde un sentiment ou une émotion inspirés par cette nature) et dans la modernité de la vie contemporaine, de la langue, de la démarche.
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Recension parue dans la Revue du tanka francophone, no 10 – juin 2010.
D’âmes et d’ailes : un ensemble de 91 tanka structuré en sept séquences. Le fil qui les sous-tend apparaît nettement : il s’agit d’une poésie ancrée dans l’environnement immédiat de l’auteure et dans les saisons ponctuant la fuite du temps ; au gré de l’instant vécu, elle laisse jaillir l’émotion qui réactualise la mémoire. (…)
D’âmes et d’ailes explore de nobles sentiments ou de grands thèmes (… et) indique clairement que la Femme occupe la place centrale du recueil. (…)
Fraiche matinée
les samares voltigent
stabat mater
monte la voix d’Emma Kirby
le temps suspendu
(…) Si le recueil s’ouvre sur le chant, (…) n’est-ce pas pour rappeler que le tanka, tout comme le waka des origines, est bien un chant aux accents lyriques ? Qui plus est, un chant éminemment féminin car la femme a largement contribué à l’émergence de ce genre poétique. (…)
(Le chapitre) Feu ardent loue l’amour et la sensualité. Du monde, monte inlassablement un chant, tel un hymne à la vie d’où surgit l’émotion (…) ; il figure aussi la voie reliant l’infime au général, l’individuel à l’universel. (…) Au coeur de cette impermanence, la seule certitude semble être l’amour infaillible de la poétesse :
Au lever
mes cheveux sur le peigne
à la tombée du jour
feuilles d’érables dans le vent
tout passe… sauf mon amour
(…) Le recueil s’achève (…). Dans la ville-berceau du tanka et face à ses soeurs « poétesses de waka » à qui elle rend hommage, elle ramène (…) le moi à la petite dimension qu’il lui revient d’occuper dans ce vaste monde. En même temps, elle sait que la poésie (…) est le moyen d’accéder à l’éternité.
A Kyôto
rendant visite
aux poétesses de waka –
se souviendra-t-on encore de moi
dans mille printemps
La boucle est bouclée (…). Ainsi en témoigne l’hommage rendu à chacune depuis Marie (…) jusqu’à celles qui ont laissé au tanka ses marques de noblesse, en passant par toutes les contemporaines qu’un chemin de vie semblable à celui de l’auteure unit.
D’âmes et d’ailes est un recueil finement travaillé, sensible et fort, propre sans doute à émouvoir les esprits de ses lectrices et de ses lecteurs. (… Il) s’ancre à la fois dans la tradition du tanka en deux parties (la première évoquant le plus souvent la nature et la seconde un sentiment ou une émotion inspirés par cette nature) et dans la modernité de la vie contemporaine, de la langue, de la démarche.
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samedi 19 juin 2010
vendredi 18 juin 2010
mercredi 16 juin 2010
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passant devant le tronc
pas même
une petite pièce
(Danièle)
***
nourriture "billot"
pour le lucane pilleur
de tronc patenté
(Minik Do)
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passant devant le tronc
pas même
une petite pièce
(Danièle)
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nourriture "billot"
pour le lucane pilleur
de tronc patenté
(Minik Do)
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mardi 15 juin 2010
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Haïga original de Ion Codrescu, artiste et haïdjin roumain
corde à sauter
courbe du couchant
un instant confondues
Danièle
Haïga original de Ion Codrescu, artiste et haïdjin roumain
corde à sauter
courbe du couchant
un instant confondues
Danièle
lundi 14 juin 2010
samedi 12 juin 2010
vendredi 11 juin 2010
jeudi 10 juin 2010
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Haïbun : Deux cous tendus
Pluie battante. Des pétales de roses se décalquent par centaines sur les dalles inégales. Frissonnant, je réalise que dans huit jours exactement, c'est l'été.
Au fond du jardin, ignorant la tourmente, l'olivier tend ses quatre gros moignons devenus inutiles.
le seau déjà plein
un cousin
surnage
Chaque jour, en quête d'une repousse, j'interroge longuement les branches mutilées par la taille tardive. Pas une feuille, aucune promesse. L'écorce éclatée exhibe des verrues moussues que je frôle du bout de l'index. Leur contact rêche me noue la gorge.
un pas de côté
la course lente
de l'escargot
Ciboulette en fleur. Je coupe quelques tiges encore tendres pour la salade. Sur ma peau, leur suc odorant.
aspérité
entre deux lattes
une tête de canisse
Mes pas d'herbe et de terre vers le paillasson...
Le temps de dresser la table, le ciel s'est ouvert. A la vitre, le soleil fait loupe sur les gouttes. Eclat furtif aux couleurs de l'arc-en-ciel.
heure des infos
un tadorne égaré
fait du porte à porte
Quelques incrédules sortent sur le pas de leur porte. Envol brutal vers le toit ruisselant. Cris plaintifs doublés d'un autre appel, plus lointain. Le mâle ?
Soudain, sous le portillon d'en face, une nichée se faufile. Six ébouriffés courts sur pattes traversent les semis à grand renfort de piaillements. Longue observation immobile jusqu'à disparition totale des canetons sous les mailles du grillage.
ronde au-dessus des sapins
dans l'air
comme une angoisse
Trois heures se sont écoulées.
Deux cous tendus sillonnent sans répit la nuée noire.
***
Haïbun : Deux cous tendus
Pluie battante. Des pétales de roses se décalquent par centaines sur les dalles inégales. Frissonnant, je réalise que dans huit jours exactement, c'est l'été.
Au fond du jardin, ignorant la tourmente, l'olivier tend ses quatre gros moignons devenus inutiles.
le seau déjà plein
un cousin
surnage
Chaque jour, en quête d'une repousse, j'interroge longuement les branches mutilées par la taille tardive. Pas une feuille, aucune promesse. L'écorce éclatée exhibe des verrues moussues que je frôle du bout de l'index. Leur contact rêche me noue la gorge.
un pas de côté
la course lente
de l'escargot
Ciboulette en fleur. Je coupe quelques tiges encore tendres pour la salade. Sur ma peau, leur suc odorant.
aspérité
entre deux lattes
une tête de canisse
Mes pas d'herbe et de terre vers le paillasson...
Le temps de dresser la table, le ciel s'est ouvert. A la vitre, le soleil fait loupe sur les gouttes. Eclat furtif aux couleurs de l'arc-en-ciel.
heure des infos
un tadorne égaré
fait du porte à porte
Quelques incrédules sortent sur le pas de leur porte. Envol brutal vers le toit ruisselant. Cris plaintifs doublés d'un autre appel, plus lointain. Le mâle ?
Soudain, sous le portillon d'en face, une nichée se faufile. Six ébouriffés courts sur pattes traversent les semis à grand renfort de piaillements. Longue observation immobile jusqu'à disparition totale des canetons sous les mailles du grillage.
ronde au-dessus des sapins
dans l'air
comme une angoisse
Trois heures se sont écoulées.
Deux cous tendus sillonnent sans répit la nuée noire.
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mercredi 9 juin 2010
mardi 8 juin 2010
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jardin en sommeil
juste entrebâiller la porte
une feuille tremble
(Danièle)
***
dans un coin d'elle-même
le souvenir du jardin
de son père
(Monika)
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jardin en sommeil
juste entrebâiller la porte
une feuille tremble
(Danièle)
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dans un coin d'elle-même
le souvenir du jardin
de son père
(Monika)
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lundi 7 juin 2010
samedi 5 juin 2010
vendredi 4 juin 2010
jeudi 3 juin 2010
Prévert aux enchères
"Perplexes, du haut de leur mirador,
les commissaires-priseurs
avec leur petit marteau d'ivoire
contrôlent
les inquiétants réflexes des amateurs d'art
parqués et enlisés,
dans l'univers auto-concentrationnaire."
Jacques Prévert : "Soleil de Nuit", Ed. Gallimard, 1980
*******
la faucille de la mort
le marteau des marchands du temps
mais le pré reste vert
(JEA)
********
Au pré vert,
la queue du lézard tranchée :
inerte.
Le lézard
toujours gaillard.
(Danièle)
********
"Perplexes, du haut de leur mirador,
les commissaires-priseurs
avec leur petit marteau d'ivoire
contrôlent
les inquiétants réflexes des amateurs d'art
parqués et enlisés,
dans l'univers auto-concentrationnaire."
Jacques Prévert : "Soleil de Nuit", Ed. Gallimard, 1980
*******
la faucille de la mort
le marteau des marchands du temps
mais le pré reste vert
(JEA)
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Au pré vert,
la queue du lézard tranchée :
inerte.
Le lézard
toujours gaillard.
(Danièle)
********
Prévert revisité
Je relis "Soleil de nuit" de Jacques Prévert, après ma visite du blog "Motsaïques" de Jean... (Merci Jean !) :
"La dernière petite feuille
La dernière petite feuille d'un arbre
frissonne
dans le vent froid qui lui apporte
les pas du bûcheron"
Jacques Prévert
Haïku faisant, je fais mienne cette petite feuille. Pardon au poète de prendre quelque liberté :
dernière petite feuille-
dans le vent froid
les pas du bûcheron
En l'occurrence, à en juger par l'élagage entrepris de "haute" main par la petite-fille de Prévert, le bûcheron a plutôt des airs de bûcheronne !
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Je relis "Soleil de nuit" de Jacques Prévert, après ma visite du blog "Motsaïques" de Jean... (Merci Jean !) :
"La dernière petite feuille
La dernière petite feuille d'un arbre
frissonne
dans le vent froid qui lui apporte
les pas du bûcheron"
Jacques Prévert
Haïku faisant, je fais mienne cette petite feuille. Pardon au poète de prendre quelque liberté :
dernière petite feuille-
dans le vent froid
les pas du bûcheron
En l'occurrence, à en juger par l'élagage entrepris de "haute" main par la petite-fille de Prévert, le bûcheron a plutôt des airs de bûcheronne !
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la dame
aujourd'hui froide
son visage ?
(Danièle)
*******************
la dame
aujourd'hui froide
- son visage
(Suggestion Marcel)
******************
trois coups et
le rideau de la porte se soulève
le spectacle peut commencer
(JEA)
*********************
[...]Puis une dame, à sa haute fenêtre,
Blonde aux yeux noirs, en ses habits anciens,
Que, dans une autre existence peut-être,
J'ai déjà vue... et dont je me souviens !
[...]
Gérard de Nerval, "Fantaisie"
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la dame
aujourd'hui froide
son visage ?
(Danièle)
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la dame
aujourd'hui froide
- son visage
(Suggestion Marcel)
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trois coups et
le rideau de la porte se soulève
le spectacle peut commencer
(JEA)
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[...]Puis une dame, à sa haute fenêtre,
Blonde aux yeux noirs, en ses habits anciens,
Que, dans une autre existence peut-être,
J'ai déjà vue... et dont je me souviens !
[...]
Gérard de Nerval, "Fantaisie"
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mercredi 2 juin 2010
mardi 1 juin 2010
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fleurs de petits pois
rumeur de l'océan
les yeux bleus de mon père
(Danièle)
******
Une porte
derrière... ou devant
mille mondes
(Ötli)
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fleurs de petits pois
rumeur de l'océan
les yeux bleus de mon père
(Danièle)
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Une porte
derrière... ou devant
mille mondes
(Ötli)
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