bien trop haut
le chant de l'alouette
l'odeur des herbes
(Danièle)
**
MoP a dit…
+
la recherche
cette verticale
vers quel chant
**
JEA a dit…
l'eau se ride
et le rideau des nuages
se referme en silence
**
brumes de décembre
un vol d'échassiers
se perd
(Danièle Duteil : Derrière le hirondelles, haïkus et senryûs, AFH 2010)
jeudi 28 avril 2011
mercredi 27 avril 2011
mardi 26 avril 2011
lundi 25 avril 2011
jeudi 21 avril 2011
mercredi 20 avril 2011
mardi 19 avril 2011
samedi 16 avril 2011
vendredi 15 avril 2011
jeudi 14 avril 2011
lundi 11 avril 2011
dimanche 10 avril 2011
saison des amours
un superbe appartement
exposé plein Sud
***
lenteur matinale
de la brume dispersée
une forme émerge
bouées ballotées
l'ombre des carrelets
pliée par la houle
sentier vers la source
la saveur acidulée
des cristes marines
chemin faisant
ils échangent des recettes
de plantes sauvages
regarde dit-il
la forme en pointe
de l'épinard maritime
coeur de chardon
un léger goût d'artichaut
sous le foin
en plein milieu
à qui la profonde empreinte
sur le ciment ?
salade marine
quelques brins de roquette
finement ciselés
fissure du rocher
la Source du Paradis
tombe dans la vase
rayons durs
de longues rigoles
creusent l'estran
six yeux
sur les deux trous de la palourde
aboiements
très chaud le soleil
échappés du maillot de bain
deux globes rougis
effleurement
le tamaris en fleurs ployé
sur le panneau STOP
l'homme à la tondeuse
une odeur d'herbe fraîche
sur celle des algues
bientôt midi
sur le mur de la jetée
l'ombre d'un vol
après l'ombre
le cri
clapot des vagues
vendredi 8 avril 2011
jeudi 7 avril 2011
mercredi 6 avril 2011
mardi 5 avril 2011
lundi 4 avril 2011
dimanche 3 avril 2011
samedi 2 avril 2011
A toute volée
Aux dires des adultes, j’étais une enfant sage, souriante et surtout « qui travaillait bien à l’école ».
Petite fille exemplaire ? Pourtant, en compagnie de ma meilleure copine Julie, j’accomplissais quotidiennement un larcin impardonnable.
bouton de sonnette
sur le palier le paillasson
brouté par le temps
Chaque jeudi, nous étions toutes deux chargées par nos parents « d’aller au pain ». Quelle aubaine !
Chez Julie, la salle à manger était modeste : une table, six chaises et un buffet, sur lequel attendait l’argent pour le pain. Oui, mais…
En haut de ce même buffet, trônait un superbe camion rouge en ferraille. Il appartenait au petit frère, Baba. Avant de quitter les lieux, nous improvisions à la hâte un échafaudage de fortune afin d’atteindre la petite merveille.
une dent qui bouge
la faire tomber tout à l’heure
pour la souris blanche
L’objet du désir en main, nous l’agitions pour en évaluer scrupuleusement le contenu. Un beau bruit plein et métallique. Puis, habilement, en quelques tours de passe-passe, nous parvenions à faire glisser, par la fente située sous le camion, quelques pièces de monnaie. Chaque chute était saluée à grands coups de « Ah ! » victorieux.
mois de Marie
les cloches du village
à toute volée
La boulangère, Mme Carpeaux, nous servait à chacune notre pain. Ensuite, nous lui désignions du doigt les friandises colorées repérées dans les bocaux transparents. Le choix, fort vaste, demandait mûre réflexion et l’opération prenait du temps. Bâtons de réglisse, zan, boîtes de coco, carambars et chewing-gums gagnants, roudoudous dans leurs coquilles, boules meringuées qui éclataient en bouche…
Le pain sous le bras, nous rebroussions chemin en dévorant nos gourmandises à grands rires.
Un matin, le fameux camion resta introuvable. La gorge nouée et l’esprit habité d’un mauvais pressentiment, nous partîmes, tristement résignées à n’acheter que le pain.
sur le seringa
une coccinelle noire
quel âge ?
À notre arrivée, le carillon de la boulangerie résonna soudain bizarrement : derrière le comptoir, nous attendait comme d’habitude Mme Carpeaux ; à ses côtés, droit comme un « i » derrière le camion-tirelire rouge de Baba, le père de Julie...
Aux dires des adultes, j’étais une enfant sage, souriante et surtout « qui travaillait bien à l’école ».
Petite fille exemplaire ? Pourtant, en compagnie de ma meilleure copine Julie, j’accomplissais quotidiennement un larcin impardonnable.
bouton de sonnette
sur le palier le paillasson
brouté par le temps
Chaque jeudi, nous étions toutes deux chargées par nos parents « d’aller au pain ». Quelle aubaine !
Chez Julie, la salle à manger était modeste : une table, six chaises et un buffet, sur lequel attendait l’argent pour le pain. Oui, mais…
En haut de ce même buffet, trônait un superbe camion rouge en ferraille. Il appartenait au petit frère, Baba. Avant de quitter les lieux, nous improvisions à la hâte un échafaudage de fortune afin d’atteindre la petite merveille.
une dent qui bouge
la faire tomber tout à l’heure
pour la souris blanche
L’objet du désir en main, nous l’agitions pour en évaluer scrupuleusement le contenu. Un beau bruit plein et métallique. Puis, habilement, en quelques tours de passe-passe, nous parvenions à faire glisser, par la fente située sous le camion, quelques pièces de monnaie. Chaque chute était saluée à grands coups de « Ah ! » victorieux.
mois de Marie
les cloches du village
à toute volée
La boulangère, Mme Carpeaux, nous servait à chacune notre pain. Ensuite, nous lui désignions du doigt les friandises colorées repérées dans les bocaux transparents. Le choix, fort vaste, demandait mûre réflexion et l’opération prenait du temps. Bâtons de réglisse, zan, boîtes de coco, carambars et chewing-gums gagnants, roudoudous dans leurs coquilles, boules meringuées qui éclataient en bouche…
Le pain sous le bras, nous rebroussions chemin en dévorant nos gourmandises à grands rires.
Un matin, le fameux camion resta introuvable. La gorge nouée et l’esprit habité d’un mauvais pressentiment, nous partîmes, tristement résignées à n’acheter que le pain.
sur le seringa
une coccinelle noire
quel âge ?
À notre arrivée, le carillon de la boulangerie résonna soudain bizarrement : derrière le comptoir, nous attendait comme d’habitude Mme Carpeaux ; à ses côtés, droit comme un « i » derrière le camion-tirelire rouge de Baba, le père de Julie...
vendredi 1 avril 2011
le banc de bois
lui aussi descellé
roulement des vagues
éclat furtif
déjà réfugié sous les feuilles
le lézard vert
pour une fois
l'alouette à portée de vue
son chant plaintif
crosses vert-tendre
le cri rauque du faisan
parmi les fougères
son appel
un champ de pâquerettes
entre nous
les lapins
tous en fuite
fleurs de myosotis
(Danièle)
**
MoP a dit…
dunes
les lapins en
conférence
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