port vide
le bateau sur sa quille
couvert de mouettes
accrochées au pont
dernières brumes nocturnes
la lumière hésite
en première ligne
quelques cupressus * tordus
chant du vent
cyprès couché
de gigantesques terriers
sous la souche
la mer
et les tracteurs refluent
plus que des bernaches
année du dragon
sur l'estran les hippocampes
tous disparus
année du dragon
sur l'estran les hippocampes
tous disparus
*Le cupressus, ou cyprès de Lambert, est originaire de Californie. Ses racines superficielles le rendent fragile face aux assauts du vent.
Je ne suis pas un expert dans la composition de si beaux petits poèmes, mais à la lecture de ces derniers, mes pensées ont pris le large, et cela est bénéfique pour le moral
RépondreSupprimerSic
Heureux qui, comme Ulysse, s'en revint plein d'usage et raison... Impossible de passer par un commentaire oridinaire, donc... Une auteure en pleine forme avec des observations pointues et des haïkus de qualité.
Supprimer@ Marcel,
SupprimerLa physionomie de blogspot a changé. Impossible de sonder tous ses mystères. Merci du commentaire !
@ Sic, tant mieux ! Le haïku est aussi fait pour cela. Pour ma part, j'ai besoin de respirer l'air du large avant de me mettre en route. J'ai lu le dernier "mots de comptoir" avec beaucoup de plaisir mais je ne suis pas parvenue à laisser un commentaire.
RépondreSupprimerEntre mer et ciel, l'ile de ré que j'ai visité il y a plus de 20 ans... beau voyage à travers ces mots !
RépondreSupprimer@ Cratès,
RépondreSupprimerDe minuscules émerveillements sur une terre minuscule.
Contente de voir de retour ! Et pleine d'admiration devant ta capacité d'inclure dans ton billet une vidéo (pour moi, ça reste encore un mystère comment il faut s'y prendre...)
RépondreSupprimerMon préféré parmi les haïkus du jour est le dernier. Et je constate que nous avons eu la même idée pour le kigo... !
P.S.
J'aime bien la nouvelle fonction qui permet de répondre directement à un commentaire en particulier. Malheureusement mon hébergeur ne l'offre pas.
Monika,
SupprimerTu n'as peut-être pas la possibilité d'insérer une vidéo avec xanga. Ici, c'est très simple, comme pour les photos.
Je viens d'aller voir ton kigo. Il fallait bien marquer le coup aujourd'hui !
Et pour la nouvelle fonction, elle s'est installée toute seule, si bien que je n'ai pas toujours le réflexe de passer par elle.
Oh, tu nous gâtes pour ton retour! Merci!
RépondreSupprimerEn lisant cet haîku que j'aime beaucoup:
accrochées au pont
dernières brumes nocturnes
la lumière hésite
j'ai tout de suite pensé à ce vers de Lorca: ¡La noche cuelga del cielo! (la nuit pend du ciel).
à Colo,
SupprimerLorca... Rien que lui ! Et un des poètes que j'aime particulièrement. Merci, Colo !
le coquillage vide
RépondreSupprimerles messages effacés
une mer sans étoiles
JEA,
Supprimer"Il y a toujours un rêve qui veille,
désir à combler,
faim à satisfaire"
Eluard
Heureux de te retrouver.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup tes haïkus.
minik do,
SupprimerMerci de ton passage !
Bonsoir, Danièle,
RépondreSupprimerMerci pour un film intéressant:)
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J'aime particulièrement votre haïku dernière:
"année du dragon
sur l'estran les hippocampes
tous disparus"
Heh ... Superbement:)
Amitié,
K.
Merci beaucoup de me donner votre avis, cher Karol.
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