SHIKOKU : 19 SEPTEMBRE
Statue de Shiki Masaoka
Aujourd'hui est une journée très importante puisqu'elle est consacrée à la commémoration du 111e anniversaire de la mort de Shiki Masaoka*.
* Hechima Ki
Portrait de Shiki
Nous sommes d'abord reçus par Mme la Conservatrice du Shiki-kinen museum qui nous montre deux livres en Anglais sur Shiki, publiés par le musée. Elle nous remet l'un d'eux en cadeau : "A sketch of his life", qui narre un épisode de la vie de Shiki alors qu'il était certainement tombé amoureux d'une servante.
Sketch joué lors de la cérémonie commémorative
Puis commence l'hommage à celui qui a redonné un nouvel essor au haïku en le modernisant. Dans l'assistance, se trouvent des officiels et au premier rang un des descendants du poète.
hommage à Shiki
sous le portait du poète
un bouquet d'arums
Cette cérémonie très émouvante est suivie de la visite du musée où sont exposés des effets personnels et des manuscrits du poète ; puis de l'ermitage de Shiki, où il se retrouvait parfois en compagnie de Soseki pour organiser des kukaï.
Ermitage de Shiki
Miniature : kukaï de Shiki
Au cimetière, sa tombe est couverte d'offrandes. Tout près de la sienne, se dresse la tombe du pinceau de Kyoshi Takahama : Kyoshi dirigea en 1898 la revue de haïku "Hototogisu" (le Coucou) fondée l'année précédente par Kyokudo Yanagihara et Shiki Masaoka.
Tombe des cheveux de Shiki
Tombe du pinceau de Kyoshi Takahama
Près de là, le bureau de Shiki a été reconstitué.
Cette journée du 19 septembre est passionnante pour les haïkistes que nous sommes car nous passons aussi un moment dans des ermitages célèbres.
Celui de Chôdo (Koshin-an) est préservé grâce à une universitaire bénévole passionnée. Chôdo s'inscrit dans la lignée de Bashô. Il a inspiré Issa qui est venu le voir ici à deux reprises.
Kôshin-an
Chôdo
Toujours merveilleusement accueillis, nous avons droit à la cérémonie du thé, simple, telle qu'à l'époque de Chôdo : une tasse de thé, un petit gâteau, une autre tasse de thé un peu plus amer.
Nous admirons différentes sortes de gâteaux réservés à la cérémonie du thé ainsi qu'un bouquet composé par la responsable, avec des fleurs du jardin de l'ermitage.
Kôshin-an
une fleur en papier répare
le trou du shoji
Au mur, est exposé un texte écrit de la main de Chôdo affirmant le rôle primordial de la nature. L'écriture est fine, régulière, tandis que celle d'Issa était beaucoup plus nerveuse.
A quelques encablures de là, nous attendent les amis du club de Santôka. Quel accueil ! Et quel bon moment passé ensemble !
Après nous avoir remis un bouquet de fleurs destiné à l'autel de Santôka, le président narre la vie du poète sous un pavillon où sont exposés des documents historiques.
Puis, nous sommes conduits à l'ermitage (Issou-an) où nous est donné un magnifique concert de biwa sur une chanson composée à partir du vécu de Santôka.
Biwa
Une démonstration de calligraphie nous est bientôt offerte et chacun s'essaie ensuite à écrire son propre haïku au pinceau.
Nous sommes instruits de l'art du takuhon, technique qui consiste à reproduire une gravure sur un support papier.
Takhuon
Un membre du club est vêtu à la manière de Santôka : il porte le précieux bol du poète que nous faisons circuler parmi nous, non sans nous être gantés de blanc auparavant.
Bol de Santôka dans les mains de Mme Gottani
Suivent des lectures de haïkus de Santôka, en Français et en Japonais.
Avant de nous séparer, a lieu l'échange de cadeaux, calligraphies et disque compact de Santôka.
De la part d'okasan :
Peindre des fleurs -
c'est ma tâche quotidienne!
entrant dans l'automne
- Shiki -
kusabana o
egaku nikka ya
aki ni iru
c'est ma tâche quotidienne!
entrant dans l'automne
- Shiki -
kusabana o
egaku nikka ya
aki ni iru
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