pas même un frisson
sur la table de jardin
des gouttes de pluie
des gouttes de pluie
Dès
mon réveil ce matin, je sens que quelque chose manque à l'ambiance
habituelle, une absence soudaine d'agitation au coin de la pergola, à
l'endroit même où treille et chèvrefeuille mêlent l'exubérance de leurs
feuillages. Pourquoi cette subite impression de vide ?
Pressentant
l'événement, je décide d'en avoir le cœur net : hissée au sommet de
l'échelle prestement dressée sur la terrasse, je découvre alors le nid,
tout rond, superbe mais vide.
- "Il faut assurément que ces volatiles aient un compas dans l’œil pour approcher d'aussi près la perfection", songé-je.
Un
instant, me revient le souvenir du geai chassé trois jours
auparavant en raison de ses mauvaises intentions évidentes. Mais aucune
victime à terre, aucune plume, aucune trace de combat. Il me faut bien
admettre cette évidence : les oisillons ont pris leur envol. Finis donc
les va-et-vient incessants des parents pour satisfaire l'appétit féroce
de leur progéniture ! Finie la joyeuse animation !
Une
demi-heure plus tard, alors que je prends mon petit déjeuner devant la
baie vitrée, j'aperçois le mâle sautillant de buisson en buisson,
marquant des temps de pause plus ou moins longs, becquetant sous les
feuilles, désemparé... De merlesse point.
Toute
la nichée a donc migré en quelques heures, abandonnant sans aucun
ménagement le pauvre père ! Le suivant un moment du regard, je ne peux
m'empêcher de tourner et retourner dans ma tête cette question qui me
préoccupe : "Un oiseau ressent-il aussi de la tristesse ?"
**
**
A mes cours de géométrie, il y avait des merles... blancs...
RépondreSupprimerAh ! Avaient-ils les yeux rouges ?
SupprimerJe me pose ce genre de question souvent sur les animaux, j'ai récemment entendu dans une émission sur l'espèce humaine que ce qui nous différenciait des animaux c'était "le questionnement".
RépondreSupprimerIl n'y aurait pas de "pourquoi" chez l'espèce animale, seules des émotions vécues au premier degré : peur, colère, tristesse, joie, tendresse ... dans l'instant ...
Voila pour la théorie ;-)
Pour ma part je pense que ton merle est surement désemparé ou triste mais que si cela est dans l’ordre des choses, il pourra éviter la dépression ;-)
Bonne journée (pluvieuse ici ...)
laurent
C'est sûr, Laurent, pas de "Pourquoi ?" dans l'espèce animale. Simplement un passage à vide.
SupprimerAh ! Maintenant je comprends mieux le haïku d'hier !
RépondreSupprimerMonika, je ne pensais pas que le haïku d'hier posait problème.
SupprimerQue ressentait-il ce moineau
RépondreSupprimerqui voletait autour de son compagnon (ou compagne)tué par une voiture ?
Longtemps après j'y pense encore.
Une question qui reste en suspens !
SupprimerJ'ai compris le quiproquo, minik do : ci-dessous, "votre" relève d'un emploi particulier de la part de l'auteur ; il équivaut à "mon", c'est à dire le sien.
Supprimervide
RépondreSupprimercomme votre blog
après son plagiat
Oui, JEA, j'ai lu et je comprends que vous soyez complètement dépité. La malhonnêteté intellectuelle devient un fléau.
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