dalles brûlantes

la silene coronaria

fraîche à toute heure

** 

Monika

Port-au-Persil
une tige de silène fanée
dans la chapelle blanche

**

ballet en plein air

dans sa longue natte brune

un peu de foin

**

acte de bravoure

ma tomate de supermarché

sans assaisonnement

**

 Magyar

off the vine
this sun warm tomato
chin drips


cueillie sur pied
la tomate gorgée de soleil
menton couvert de gouttes

(trad. Danièle)


**

JEA

une île absente
de tous les supermarchés
des voyages organisés

** 

m.o.p.

La tomate
et mozarella,
huile d'olive.

**

jour de fête
la balançoire caresse
le sommet du monde

** 

m.o.p.

Mai en fête,
les chevaux de bois
au galop.

**

 

 

en tenue de fête

au détour du marais

le vent complice

**

A très bientôt !

**

vent contraire

une déferlante rouge

vers l'océan

** 

Yanis Petros 

Un océan rouge
surfant
sur un printemps fou

** 

m.o.p.

Terre rouge,
les coquelicots
au pouvoir.

** 

André

vers le bleu
après le rouge
infini

**

Iris

van Gogh
dripping with red
poppies

**

JEA

rougir
de délires
et n'en rien dire

** 

minik do

Le temps retrouvé
des coquelicots
de Monet

** 

Saravati

 

Les coquelicots sont de saison ...
Un texte inspiré par les coquelicots et la chanson de Fabrizio de André "la guerra di Piero" :
Là où tu t’es arrêté
Un jour de trouble
Les coquelicots ont poussé
Saisons mélangées
Ciels sombres sous horizon bouché
Des voix se sont mêlées à ta plainte
Voix étranges
Voix étrangères
Elles aussi croyaient en leur victoire
Elles aussi voulaient voler au-delà des frontières
Élargir leur espace
Servir leur drapeau
Haranguées par des épouvantails
À l’uniforme rutilant

Un jour tu as croisé ton frère
Et tu ne l’as pas reconnu
Et lui ne t’a pas reconnu
Au lieu de tomber dans les bras
Vous êtes tombés côte à côte
Dans un cri de douleur unifiée
Coupables de mort réciproque

Ici seuls les coquelicots poussent encore
Et quand part la belle saison
Ils laissent des traînées sombres
Pour rappeler l’ineptie
Des hommes …

Saravati
http://saravati.blogspot.com/2012/04/la-guerra-di-piero.html

**

regain de passion

sur les marches de la mairie

le même baiser

**

Iris

pas à pas
sur l'escalier de la mairie
Mendelson marche

**

frisson

entre col et cou

la goutte

**

jubilé
une nouvelle reine en cire
chez Mme Tussauds

jubilé
de quelle couleur
le galurin ?

jubilé
cinquante têtes couronnées
devant la jelly

 ** 

JEA

qui cire les pompes
de la reine
des abeilles ?

**

m.o.p.

l'inconnue,
la couleur du cha-
peau royal.

**

 

triste crachin

mes chaussures trouées

par les ronces d'hier

**

JEA

midi il pleut un peu
minuit il pleut toujours
plus

** 

Mido

.

Ascension
ni ombre, ni soleil
vent de chien

des joueurs
et des rires au jardin
et pourtant ...

**

aujourd'hui encore
le monde au bord du gouffre
et pourtant l'arc-en-ciel

**

 

bruit des vagues

ses bras tendus

constance

contre vents et marées

mer étale
sursis

**

Au pli le plus profond de la mouvante dune,
En la nuit sans aurore et sans astre et sans lune,
Que le navigateur trouve enfin le repos !

José-Maria de HEREDIA : Le naufragé

**

wagon de nuit

les yeux creux

du contrôleur

**

Relance de m.o.p.

Vol de nuit,
l'aviateur m'a
ébloui.

**

Il paraît aujourd'hui !

Enfansillages

Collectif de haïku sous la direction de Danièle Duteil et Valérie Rivaollon

Aux éditions unicité

Tarif souscription maintenu, 12 € au lieu de 14 €, jusqu'au 20 mai.

Forte bourrasque –

mes taches de vieillesse
sur sa petite main

Hélène DUC

soleil de printemps

il dirige l'orchestre

de ses cactus

isabel ASÚNSOLO

À l'origine de cette parution, le Printemps des Poètes bien sûr, d'ailleurs l'enfance n'est-elle pas le printemps de la vie ?
Mais bien avant encore une passion et le désir de la partager comme nous la partageons à travers nos écrits et nos lectures. Car la pratique du haïku a cette particularité d'être basée sur un principe de « collectivité » héritée des pratiques japonaises ancestrales. C'est ainsi que le plaisir d'être lu est ici décuplé en proposant de découvrir de multiples regards, émotions au travers de styles eux aussi divers.
En lançant l’appel à haïku sur le thème de l'enfance, notre souhait était bien entendu de couvrir un éventail de perceptions le plus large possible : l’enfant d’ici et d’ailleurs, l’enfance choyée, l’enfance en danger, l’enfant à ses différents stades, le regard des parents, des grands-parents, des maîtres et maîtresses d’école, mais aussi l’enfant qui sommeille encore et toujours en chacun de nous.
Pour notre bonheur, les auteurs venus de plusieurs horizons, de la Belgique, du Canada, de la France, de la Roumanie, de la Suisse… ont répondu nombreux à notre invitation.
Ils sont soixante-huit à témoigner dans Enfansillages.
 

Illustration de couverture : Danielle Lebrun
www.editions-unicite.com
ISBN 978-2-919232-25-3 14 €

Editions  unicité. - 46, avenue Jean-Jaurès - 93110 Rosny-sous-Bois

Enfansillages

Chèque de 12 € par exemplaire commandé jusqu’au 20 mai (Frais de port gratuits),  à l’ordre de François MOCAËR

cassant
la tige de l'asperge
le cri d'un faisan

**

 

pluie pluie pluie

et l'oiseau qui crie

pit pit pit

** 

m.o.p.

La pluie mouille,
les verres deviennent
déformants.

** 

Bill

 

days of rain
my fountain pen
out of ink

**

lui aussi

passé sans s'arrêter

le temps

**

calendrier 2010
au tableau d'affichage
quand ai-je décroché ?

**

  MOP :

Trop occupée,
le calendrier inutile
dès 1 janvier 2011.

 

**

un chat seul

couché sur l'asphalte

derniers rayons

**

marchant dans les vignes

le vent

se change en lièvre

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http://www.youtube.com/watch?v=wQIWmfgCoGI 

Ma môme (Jean Ferrat, 1960)

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1er mai sans muguet

ils défilent en se lançant

des boules puantes

**

Yanis Petros

1er mai
défile en ligne
une poésie solidaire

** 

Magyar

maypole
blossoms tempt the butterfly
woven ribbons

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