l'attente au quai
un vent de brouillard
transperce ma veste
un vent de brouillard
transperce ma veste
lent démarrage
le dong dong des roues
sur une voie d'ombre
le dong dong des roues
sur une voie d'ombre
cheminées d'usine
des arbres dépouillés bornent
la vie des ouvriers
des arbres dépouillés bornent
la vie des ouvriers
mon regard baladeur
d'un voyageur à l'autre
que des yeux clos
d'un voyageur à l'autre
que des yeux clos
comme une cloque
ce château d'eau dans le ciel
odeur de café
ce château d'eau dans le ciel
odeur de café
l'heure des écoliers
de la fenêtre du train
plonger dans leur cour
de la fenêtre du train
plonger dans leur cour
09h:23 58
à la pendule de la gare
le compte à rebours
à la pendule de la gare
le compte à rebours
signal sonore
la porte se referme
sur d'autres visages
la porte se referme
sur d'autres visages
un clocher à la vitre
sa silhouette précise
sur un monde en fuite
sa silhouette précise
sur un monde en fuite
premières éoliennes
lentement elles évacuent
un reste de nuit
lentement elles évacuent
un reste de nuit
**
De Marcel Peltier :
Un seul train
dans la nuit profonde,
et plus rien.
**
De Magyar :
wheels screech
as the night train changes tracks
a cat fight
le miaulement des roues
quand le train change de voie
combat de chat
(Traduction D. D.)
**
De Yanis Petros :
sur les rails
paupières mi-closes
mon esprit déraille
j'en suis tout chose
**
De Marcel Peltier :
Un seul train
dans la nuit profonde,
et plus rien.
**
De Magyar :
wheels screech
as the night train changes tracks
a cat fight
le miaulement des roues
quand le train change de voie
combat de chat
(Traduction D. D.)
**
De Yanis Petros :
sur les rails
paupières mi-closes
mon esprit déraille
j'en suis tout chose
**
Relance :
RépondreSupprimerUn seul train
dans la nuit profonde,
et plus rien.
Amicalement.
Merci pour cette belle relance, Marcel. Amitiés.
SupprimerUn doux voyage, bercé par le rythme du train...
RépondreSupprimerC'est le privilège du train : rien d'autre à faire qu'à regarder et à écrire.
SupprimerTout un monde saisi avec précision. Je m'y croirais dans ce wagon qui fait dong dong.
RépondreSupprimerLes cènes se déroulent au fil des haltes, au fil des heures.
L'impression que tu pourrais écrire ainsi de manière infinie.
Merci d'être passée chez moi.
Je pense qu'on pourrait écrire de manière infinie dans le train, c'est plutôt plaisant. A bientôt, Aliénor !
SupprimerTrès réussi!
RépondreSupprimerUne belle unité poétique dans cette succession d'haikus autour d'un voyage en train. Je suis déjà venue lire et relire plusieurs fois cet article avec plaisir.
Merci, Lybe-Anke. Les voyages forment la jeunesse et l'esprit. Bonne semaine.
SupprimerHeureuse de retrouver tes haïkus, Danièle. Ton blog avait disparu de mes favoris lors d'une fâcheuse opération de maintenance, mais c'est en lisant Sôseki que j'en ai retrouvé le chemin.
RépondreSupprimerSi mon blog disparaît, c'est que je ne suis pas très assidue, ces derniers temps. J'y remédierai en 2016. A bientôt, Tania !
Supprimerwheels screech
RépondreSupprimeras the night train changes tracks
a cat fight
__Nice senryu collection! _m
A nice echo, Magyar. Thanks !
Supprimersur les rails
RépondreSupprimerpaupières mi-closes
mon esprit déraille
j'en suis tout chose
Belle fête de Noël !!!
Belles fêtes également, Yanis !
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