Dimanche 23 juin 2013
J'ai eu le plaisir de découvrir aujourd'hui ce magnifique commentaire de Monique à propos de mon recueil Écouter les heures. Merci, Monique, de me faire un tel honneur !
Écouter les heures
(Danièle DUTEIL)
Prix du Livre haïku 2013 (de l’Association pour la promotion du haïku)
à Danièle Duteil
la nuit
de grandes plages vides
écouter les heures
Merveilleux titre pour un recueil de haïkus : écouter les heures,
les instants qui passent… Moi aussi,
chère Danièle, je suis une « écouteuse » d’heures du jour, de la
nuit, par n’importe quel temps. C’est dire si j’ai trouvé, à te lire,
un dense réseau de résonnances avec mes
propres ressentis.
Peu importe que nous habitions des
univers opposés et que tes haïkus soient si fortement empreints des
embruns salés de l’île de Ré, peu importe que tes oiseaux ne
soient pas les miens et tes saisons à l’inverse des miennes ! Ce qui
nous rapproche c’est l’intériorité qui nourrit ces textes et ta façon
si subtile de la laisser transparaître dans tous
ces petits brins de vie rencontrés sur ton chemin, dans toutes ces
rencontres.
Et grand est le bonheur de lecture
que procure ce recueil ! Découvrir ces haïkus limpides et fluides qui
disent, pêle-mêle, la pluie et le beau temps, qui
disent les fleurs inconnues et la maison des grands-parents, la lune
blanche et le café brûlant, c’est partager tout ce qui donne saveur,
douce ou amère, à ces heures écoutées… ces moments
d’émotion et de tendresse que nous réserve l’existence jusque dans
ses replis les plus secrets.
Instants de mélancolie aussi
lorsqu’affleurent les souvenirs. Mais toujours, en filigrane un amour
indéfectible pour la vie qui va, pour la vie qui bat. Et comment
mieux exprimer toutes ces nuances, sinon par la magie du haïku ?
Je te cite (extrait de la quatrième de couverture)
« Insensiblement, le haïku me séduit, me subjugue, m’enchante. De jour en jour son charme opère un peu
plus. »
Nul doute que ce charme agira sur
l’âme de tous ceux qui auront le privilège de lire tes haïkus, Danièle.
Les lire et… les relire car comme chacun sait, une
perception peut en cacher une autre, un ressenti peut jouer au
rebondir de l’auteure au lecteur et grâce à ton écriture déliée, passer
la frontière si ténue séparant des sensibilités différentes
mais si semblables dans leur humanité.
Merci pour ces petits bijoux qui m’accompagneront dans mon quotidien, qui feront écho à mes propres haïkus.
Et le choix de celui-ci (page 34) que je partage avec toi, ce soir…
pluie pluie pluie pluie pluie
sur le mur blanc du salon
un gros mille pattes
(Monique MERABET, 23 Juin 2013)
**
Un éloge tout en délicatesse et chaleur.
RépondreSupprimerAucun doute, le charme opérera sur nous tous!
Monique m'a vraiment gâtée ! Bon week-end, Colo !
SupprimerCes rayures sur la couverture
RépondreSupprimerdéja
nous montrent du doigt
l'horizon bleu de mots
:-))
Du bleu, du vert, du gris et de toutes les couleurs, selon les saisons... Bonne fin de semaine, Yanis.
SupprimerQuatre ouvrages, me sont arrivés ensembles .
RépondreSupprimerQuatre univers différents remplis de calme et de plénitude. Le propre de la poésie .
Chacun d'entre eux prennent délicatement les détails importants de la vie qui nous entourent et qu'on ne voit pas forcément.
Quatre beaux livres bien illustrés et dédicacés.
Je suis si heureux que de dire merci ne me suffit pas .
Enfansillage, Trois feuilles sur la treille, Derrière les hirondelles, Ecouter les heures .
Yann
Tu me fais beaucoup d'honneur, Yann, et je suis vraiment heureuse que les livres te plaisent. Je te souhaite donc une très bonne lecture. Excellent week-end !
Supprimer"Ecouter les heures" , c'est savoir écouter le silence .:-)
RépondreSupprimerOui, Yann. La vie est faite de pleins et de déliés.
SupprimerJ'aime le commentaire de Monique, j'approuve.
RépondreSupprimerVoir toutefois un autre commentaire que j'ai posté sur le blog de Monique.
Marcel.
Bonne route, Danièle. Je me retire sur la pointe des pieds, je marche vers le silence.
SupprimerMarcel.
Merci, Marcel ! Mais je suis vraiment navrée que tu aies cessé ton blog que je prenais plaisir à visiter régulièrement, moins ces temps-ci, accaparée que je suis par mon prochain déménagement. Bon week-end.
SupprimerBonjour, Danièle
RépondreSupprimerJ'adhère entièrement au commentaire de Monique. J'ai été moi-même séduite par tes haïku qui au fil des heures égrènent de petits instants personnels qui font souvent écho à nos propres ressentis comme celui-ci qui me touche particulièrement car il est empreint d'une douce humanité
arbres dénudés
on ouvre des lits en plus
pour les SDF
Merci pour ce recueil qui méritait d'être primée!
Claudie
Merci beaucoup, Claudie, pour ta lecture attentive. Ce sont sans doute ces petits instants qui ont le plus d'importance. Bonne détente de fin de semaine !
SupprimerPrimé..;et non primée..Mille excuses!!!
RépondreSupprimerTu es toute excusée !
SupprimerBravo pour cette parution, Danièle et bravo aussi à celle qui t'a commentée avec tant de délicatesse et de justesse.
RépondreSupprimerMerci, Saravati ! Monique a vraiment l'art et la manière de dire les choses. Bon week-end !
RépondreSupprimerEmouvant ce témoignage . J'ai toujours vu que tu avais du talent et je suis vraiment ravie que tu aies pu éditer tes écrits et sois ainsi primée.
RépondreSupprimerJe vais le commander dès que je saurai où
jacqueline
Bjr Jacqueline,
SupprimerJe te l'envoie dédicacé. Rappelle-moi ton adresse en privé. BIZ.
L'un des mes haïkus préférés
RépondreSupprimerde ton beau recueil :
"vent contraire
vers la mer la déferlante
des coquelicots"
Les visuels l'aiment beaucoup en principe. Merci de ta lecture, minik do !
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