nuit blanche
lui aussi levé
le vent
**
jour de départ
valise légère tête
encombrée

(Danièle)

**

MoP a dit…

Le spot bleu
dans la nuit épaisse
le dancing

fête des pères
envolés
les oisillons

(Danièle)

**

Monika a dit…

Fête des pères
sans invitation
un raton laveur

**

Karol Rosiak a dit…

dzień ojca
znów się spowiadam
marmurowej płycie

fête des pères
me confessant à nouveau
devant la plaque de marbre

Tr. Marcel Peltier

**

Chrys a dit...

Fête des pères!
D'un tendre poème
Elle est souhaitée.

**

En écho à Marcel

Le cri de la mouette, ce n'est pas rien...


cri de la mouette
un trou
dans la brume

friches alentours
le bleu d'un pied d'alouette
perce les ronces

encore son cri -
au bord du sentier de sable
les fougères denses

le sol
miné de terriers
~ enjambement

cette odeur de terre
à la croisée des chemins...
comme un signal

sécheresse -
la goutte au fond de la casserole
pour le géranium

vacances
à fond derrière le mur
la sono

portail entrouvert
dans l'entrebaillement
des bribes de vies

vent fort - parfois
le bruit d'un caillou lâché
dans un seau

fraîcheur de l'eau
dans la cuvette en porcelaine
l'odeur du savon

coeur d'artichaut
le manger tout cru
à la croque au sel

Derrière la maison, s’étendait un vaste jardin sauvage où croissaient figuiers, amandiers, plaqueminiers et autres merveilles. Interdiction cependant de cueillir le moindre fruit, sous peine d’une sévère réprimande.

déjà l’heure ?
au son du tambour
un âne brait

Passé l’angle du verger, se dressait un énorme bosquet de lauriers. De ces vieux lauriers à feuilles sombres, qui sentent fort aux heures chaudes.
À l’intérieur, Pépé s’était taillé une confortable alcôve avec hamac, afin d’y couler de douces siestes en compagnie des merles.

Danièle (Extrait de "Coeur d'artichaut", sélection haïbun, concours Liroli 2011 : Quel animal !)

Juin, le mois des jardins




















Hier à Poitiers, le thermomètre frôlait les 30°. Heureusement, suivant les eaux folâtres du Clain, nous parvînmes à un havre de fraîcheur : Françoise Hennequin, artiste-peintre locale, avait ouvert son magnifique jardin aux poètes (Maison de la Poésie de Poitiers : MPP).





















Peinture de Françoise Hennequin


Un dédale de cours, terrasses, escaliers où chaque recoin s'exprime à travers un superbe jaillissement végétal. Exubérance savamment dosée, propice au repos, à l'évasion et à la création.
Sous l'ombre généreuse d'arbres de toutes sortes, l'après-midi et la soirée furent exquis.
Merci à notre hôte et à Jean-Claude Nonnet qui a conduit nos pas jusqu'à ce petit coin de verdure secrètement lové entre falaise et rivière.

cèdre centenaire
s'effeuillant sous son ombre
l'églantier

le figuier
après l'avoir longtemps cherché
son parfum




















Oeuvre de Jean-Louis Charles


la cloche au loin
devant la pompe à eau rouillée
mes lèvres sèches

canicule
dans la cuvette en zinc
l'eau goutte à goutte

pas plus gros
que des lentilles
les grains de la vigne sauvage

tronc noueux
sous la couronne de l'Avent
des coquelicots




















entre terre et ciel
un potager suspendu
mosaïculture

voûte de pierres
combien de têtes pour parfaire
son arrondi ?

la monnaie du pape
toujours aussi vigoureuse
chant du merle

menace d'orage
dans le jardin nourricier
le thé à la menthe

de l'air enfin
sur les carnets repliés
la première pluie

mue du crabe -
je songe à mon nom
de jeune fille

(Danièle)

**

Le blog du zen et des petits cailloux a dit…

mue du crabe
la malle aux trésors
habits de princesse