mercredi 30 mars 2011
pré en pente
un mouton se frotte à la pierre
derrière un clapier
l'arbre mutilé
sa sève
plus puissante
la pointe du cyprès
tendue vers le clocheton
odeur de mousse
silence
la terre absorbe
les pluies de mars
venelle déserte
derrière le cadenas
l'éternité ?
dans chaque interstice
une vie - les orties
avenantes soudain
chemin montant
rescapée de l'hiver
une bogue béante
ruelle du Four à Ban
répondant à mes questions
sous les camélias
maison de prière
le charivari des corneilles
incessant
un bref instant
le yeux dans les yeux
Mop a dit…
la terre
digère
la pluie
+
JEA a dit…
l'arbre baille aux corneilles
il préfère
prendre racine...
+
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Je suis sous le charme...
RépondreSupprimerExcellent.
RépondreSupprimer+
la terre
digère
la pluie
+
@ minik do,
RépondreSupprimerMerci à toi ! Je l'ai été aussi en me promenant.
@ Marcel,
RépondreSupprimerJe suis flattée, merci ! Bravo pour ces 5 mots qui en disent long...
l'arbre baille aux corneilles
RépondreSupprimeril préfère
prendre racine...
Ces petites graines de poèmes qui ont sommeillé cet hiver aujourd'hui se réveillent !!! Quel plaisir de te lire !
RépondreSupprimer@ JEA,
RépondreSupprimerMerci ! Certains noms de rues et ruelles m'ont interpellée dans ce beau village de Rochefort-en-Terre (Morbihan). Un régal pour les amateurs de toponymie.
@ Ötli,
RépondreSupprimerOui, c'est cela. Toutes ces petites graines attendaient le printemps pour germer. Heureuse que tu apprécies !
Il est tard, j'emmène tes mots dans mon sommeil.
RépondreSupprimer@ Evelyne,
RépondreSupprimerMerci de ta visite ! Douce nuit...
J'emporte le haïku sur les orties sur mon blog j'attends ton accord bien sur :-), Pour ma part, je trouve cette plantes magique et très mystérieuse.
RépondreSupprimer@ Laurent,
RépondreSupprimerJe te l'accorde, bien sûr ! Sais-tu que la soupe d'orties est un délice ?