Congé estival... A bientôt

dans la nuit d'été

le silence des insectes

la lune s'esquive


partir
pourquoi partir ?
course des nuages


valise légère
surtout ne pas oublier
le carnet haïku

(Danièle)

**

midi -
un héron planté
dans la vasière

vol chaloupé
du busard des roseaux
le soir descend

soudaine chaleur
leurs cris rauques
dans la héronnière

stridulations
la transplantée crie-t-elle
son mal du pays ?

le puissant parfum
de la roquette de mer
ses modestes fleurs 



(Danièle)

** 

JEA

une buse magicienne
tire de son chapeau
des chardons ardents

peur de se mirer :
le héron fait des ronds
dans l'eau...

** 

m.o.p.

Prairies.
La buse sur le piquet,
immobile.

** 

Monika

incursion sauvage
dans mon jardin de ville
un jeune faucon

**

zone naturelle

franchir la barrière de galets

avant le plongeon

les chardons

courbes sous la brise

une buse rôde

**

l'odeur sauvage

de la mer brassant les algues

la foule est ailleurs

dans l'arrière dune

un tapis de fleurs bleues

pourquoi ces piquants ?

même en l'air

le héron sous ses grands airs

a l'air d'un bâton

**

rythme des vagues

très haut les cris

d'invisibles oiseaux

une femme passe

son parfum tue

celui de la mer

site protégé

entre mauves et chardons

des peaux de lapins

à vélo

sur le sentier pierreux

derrières sensibles

s'abstenir

**

bruit du sécateur

entre les vrilles le ciel 
bleu

(Danièle) 

**

Monika

l'air humide
percé par les vrilles
des cigales

** 

minik do

remis en place
le ressort rouillé
de son vieux sécateur

** 

JEA 

à midi et à minuit
les deux aiguilles plantées
au coeur de l'horloge

**

Vel d'Hiv

une chape de plomb

en plein été

Budapest

le criminel nazi

presque centenaire

(Danièle)

**

m.o.p.

Ongles dans la terre
pour creuser - femmes frappées
par son fouet.



Ma famille en fuite -
échappant de justesse aux morsures
du nazisme.

** 

Claudie

touchée en plein coeur-
mon grand-père maternel
décède à Auschwitz

 
** 

Colo

Réécouter Jean Ferrat:

.. Que le sang sèche vite en entrant dans l´histoire
Et qu´il ne sert à rien de prendre une guitare

Mais qui donc est de taille à pouvoir m´arrêter?
L´ombre s´est faite humaine, aujourd´hui c´est l´été
Je twisterais les mots s´il fallait les twister
Pour qu´un jour les enfants sachent qui vous étiez...

Ne jamais oublier.

**

Monika

Le devoir de mémoire : plus jamais !

** 

Maïté/ Aliénor

Continuer à informer les jeunes générations.

**

Yanis Petros

Son petit sac de courses -
le croiser dans l'escalier
le criminel nazi

**

au loin

le bruit du feu d'artifice

vent froid sur la plage

**

14 juillet

le discours officiel avant

les pétards mouillés




fête de la nation
L'attrapeur de libellules
à mon chevet

défilé
après les tambours de la pluie
la fanfare




14 juillet
je vais acheter ma baguette
sans tambours ni trompettes




honneurs à la nation
les nuages défilent
en rangs serrés

**

vendredi 13

la pluie bat

sur la tête des sardines

**

économie à la dérive -

les arbres dansent

dans les flaques

**

tout le monde

se les gèle

les citrons tout petits

été pourri
le crapaud dans la mare

ne dit rien

le cri

des criquets

me manque

la soirée s’étire

côte à côte nous regardons

les photos des enfants

**

été sans chaleur

je respire

un bouquet de lavande

**

**

Monique

Les oiseaux-blancs
dans le caféier - je ferme
mon livre sur la guerre

** 

 Maïté/ Aliénor

1. 
   

   feu d'artifice
   sous les tamaris
   plumes et duvets d'été.
   **
   
2. 
   
   Monika

   
   

   oublier la canicule
   en lisant La nuit la neige

   
   

   **

   
   
3. m.o.p.

   
   Les choucas
   chassés du jardin,
   la pluie vient.
4. **
   
   
   Yanis Petros

   
   

   Sous le rose une pause -
   du bleu au ciel
   pour un été gris
   
   **

pourpiers en fleur

la brise matinale

de plus en plus froide

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travail nocturne

cette mouche qui me harcèle

quel boucan !

après le désherbage
compter
les piqûres de moustiques


plus de nid
dans le chêne vert
taille estivale

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Monika

désherbage
près du baril d'eau de pluie
crèchent les moustiques

**

m.o.p.

Mon jardin sauvage.
Herbes sauvages,oiseaux
y vivent heureux.


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**

André

rose trémière
l’abeille visite
tous les étages

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**

m.o.p.

Cette vie -
avec ses perles de pluie
et ses pleurs.

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encore la pluie

sur le fil le caleçon

s'allonge

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l'heure creuse

chaque bruit décuplé
dans le matin calme

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L'écho de l'étroit chemin N° 4, juin 2012, est paru.

Journal trimestriel en ligne 

de l'Association Francophone des Auteurs de Haïbun (AFAH),
l'étroit chemin

letroitchemin@wifeo.com

Pour accéder à la lecture, suivre le lien :

https://docs.google.com/file/d/0BxVlVRIF5o_2N2piUkFfUEx3N2M/edit

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M.O.P.

traces blanches
sur le paillasson,
son passage.

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craquement

longtemps nous l'avons cherchée

cette barrette

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travail soutenu

levant les yeux un instant

être papillon

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1er juillet

le râteau de l'antenne

déchire un nuage

son vieil agenda

le garder

rien que pour son écriture

"Mistral gagnant" (1)

les notes s'égrainent comme

des rires d'enfants

(1) : Chanson de Renaud

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